2018, Justice for Octovia, Afrique du Sud
Deux cents personnes manifestent le 3 octobre, devant le Parlement sud-africain à Cape Town, pour protester contre la criminalité qui n'épargne pas même les enfants. Colère et impuissance. Des voix s'élèvent pour demander la fin de cette violence dont sont victimes les classes les plus pauvres, entassées dans les townships. Combien d'enfants sont tués, kidnappés, violés, dans ces lieux où la sécurité est absente et la liberté bien peu de chose ? De quoi la violence est-elle l'expression ? D'un désespoir, d'un besoin de vivre qui ne peut s'épanouir que dans une misère sombre, alors que tant de richesses s'exhibent aux alentours. Colère de ces familles qui ont perdus leurs proches. Impuissance des autorités à changer quoi que ce soit. Une petite fille regarde le cercueil en carton sur lequel est écrit le nom de son frère. Tant de gens dans cette foule ont perdu un proche. La guerre des gangs s'est érigées en monarchie de quartier. Chacun défend sa fierté, son territoire absurde, et les pauvres crèvent en se prenant les balles perdues, semées à tout-va !