Enthousiasme, souffle créateur qui anime l'écrivain, l'artiste, le chercheur.
Où faut-il la chercher ? On ne le sait jamais ; mais à coup sûr, c'est elle qui nous trouve, qui s'impose sans que l'on y prenne garde. L'inspiration est un phénomène mystérieux et imprévisible, un mouvement intérieur, qui s'apparente à un dévoilement, à une manifestation de la créativité dans la magie de sa plus libre expression.
Où faut-il la chercher ? On ne le sait jamais ; mais à coup sûr, c'est elle qui nous trouve, qui s'impose sans que l'on y prenne garde. L'inspiration est un phénomène mystérieux et imprévisible, un mouvement intérieur, qui s'apparente à un dévoilement, à une manifestation de la créativité dans la magie de sa plus libre expression.
2018, Blue note, Cape Town, SA
2018, La sardine et la marchande de snook, Kalk Bay, SA
2018, The child in you, Kalk Bay, SA
2018, Devil's Peak, Cape Town, SA
2018, A quai, Kalk Bay, SA
2018, Natural brain, Simon's Town, SA
2018, Idriss & Anna, Cape Town, SA
2018, Sweet art, Cape Town, SA
2018, Love, Cape Town, SA
2018, M. Brown, Cape Town, SA
2018, Paul, Cape Town, SA
2018, Tsepo, Cape Town, SA
2018, H2, Cape Town, SA
2018, Jyp, Cape Town, SA
2018, Stairs, Cape Town, SA
Alors que je rentrais chez moi, au 8ème étage, en empruntant les escaliers plutôt que l’ascenseur, les rayons de soleil qui s'infiltraient dans la cage d'escalier semblaient vibrer à l'intérieur d'une chambre noire... au cœur du mystère.
2018, Stones, Cape Town, SA
2018, Plastic Bag, Cape Town, SA
2018, H., Cape Town, SA
2018, Kirstenbosch, Cape Town, SA
2017, Montagne magique, Ile Maurice
2017, Plage, Cape Town, SA
2017, Visite du Léon Thévenin, Cape Town, SA
2017, Alice & Yagaan, Cape Town
2017, Kathy, Cape Town
2017, Jean-Pierre Cambefort, Cape Town
2017, Accostage, La Réunion
2017, Autoportrait : alt. fact, La Réunion
Puisque la réalité est devenue une donnée alternative avec l'élection de Donald,
nos vies sont-elles aussi des faits alternatifs ?
nos vies sont-elles aussi des faits alternatifs ?
2016, La main sur le coeur, Cagnes-Sur-Mer
2016, Shark Attack, La Réunion
2016, La Cité des Arts, La Réunion
2016, Les forges de Vulcain, La Réunion
2016, Entre Ciel & Terre, La Réunion
Stéphane est un jeune pilote d'ULM, qui a décidé de se lancer un nouveau challenge. Il a créé sa société flyheroes et propose aux touristes de découvrir l'île en prenant de la hauteur. Serge, son instructeur chevronné, qui compte plus de 30 000 heures de vol, lui a appris les ficelles du métier.
2016, Entre Ciel & Sel, La Réunion
2016, Soleil, Soline, La Réunion
2016, Belle du Seigneur
2015, Steffy, La Réunion
2015, (Crazy) Horse, La Réunion
2015, Vie volcanique, La Réunion
2015, Paris - 13 novembre
2015, Bernard + Simonne, Paris
2015, Saline sauvage, La Réunion
2015, Printemps, Été, Automne, La Réunion
2015, Les âmes voyageuses, (Compañero), La Réunion
"Te souviens-tu d'un pont ?", Compagnie de la Ravine Rousse, sur les berges de la Rivière d'Abord, Saint-Pierre, Journées Européennes du Patrimoine.
http://www.ravinerousse.net
http://www.ravinerousse.net
2015, Mouvement dynamique de la pensée en ébullition, La Réunion
2015, Steel woman, La Réunion
Au premier plan sculpture de Georges Dijoux (dit, DIGEMA)
2015, La source, La Réunion
2014, La Liberté ne peut être blasphémée. Charlie n'est pas mort !
"Le caricaturiste est un philosophe graphique qui remet sans arrêt le monde en question"
Rayma, in "Caricaturistes. Fantassins de la démocratie", Actes Sud, 2014.
2014, A reversed retrogress, scene I, Mary Sibandé, La Réunion
2014, Les Champs du possible, La Réunion
2014, Est-Ouest, La Réunion
2014, Muse & Hommes, La Réunion
A droite et à gauche, œuvres de Jack Beng-Thi exposées à l'Artothèque, Saint-Denis.
2014, Souvenirs d'enfance, La Réunion
2014, Tensions, Frédéric Dussoulier, La Réunion
"Au sommet de la plus haute tension va jaillir l'élan d'une flèche, du trait le plus dur et le plus libre."
Albert Camus, L'Homme révolté.
Albert Camus, L'Homme révolté.
Quatre sculptures en métal se laissent caresser par les ombres et les lumières de la Villa de la Région. Pour illustrer l'intensité de ces moments de vie où la décision que l’on va prendre changera à tout jamais le cours de notre existence, Frédéric Dussoulier a imaginé autant de tableaux représentant la révolte, la confiance, l'introspection et l'affirmation de soi.
2014, Mosaïque, Guillaine Soniassy-Lefort, La Réunion
2014, Fusion, Éléonore de Wailly, La Réunion
Éléonore de Wailly est une jeune artiste talentueuse, dont vous pouvez découvrir le parcours et les œuvres à l'adresse ci-dessous. S'inspirant de ses voyages et de sa passion pour la plongée, elle cherche des formes nouvelles au fond des mers ou en épiant la nature, sculptant ses idées du bout de ses doigts, pétrissant la matière avec force et délicatesse avant de l'enfourner, pour en faire des céramiques aux allures de mondes éthérés.
2013, Fleur Bleue, Être sentimentale, Myriam Omar Awadi, Saint-Denis, La Réunion
Un guide culturel accueille une foule de visiteurs noctambules, aux Archives Départementales. La "visite guidée" se déroule en marge du festival Total Dance. Très vite, le guide, Nicolas Givran, se révèle être un acteur réalisant une performance. Avec un humour jouissif, frisant la folie, il invite le groupe de spectateurs à découvrir une salle d'exposition aux murs livides. Commence alors un étrange monologue, où le guide décrit des œuvres picturales, qui existent réellement, mais que le public ne découvrira que le lendemain, dans un espace alternatif... Toute cette mise en scène délivre subtilement les clés de compréhension de l'univers poétique de la plasticienne Myriam Omar Awadi et de son travail "Fleur Bleue, Être sentimentale".
2013, Le Nuage qui parlait, Yo-Yo Gonthier, Saint-Denis, La Réunion
Les instants de pure magie sont si rares, qu'il faut les savourer lorsqu'ils viennent illuminer nos vies. Yo-Yo Gonthier est un de ces artistes qui sait transformer les rêves en nuage volant. Pour en savoir plus sur l'histoire vraie du "nuage qui parlait", aérostat cousu de toutes pièces et brodé de messages mystérieux, et dont la fabrication s'inscrit dans un projet artistique participatif mené, pendant deux ans, avec les habitants de la ville de Saint-Denis, en île de France, je vous invite à consulter les liens.
bynightsaintdenis
bynightsaintdenis
2013, Phu Quoc Island, Vietnam
2012, Pluie dorée à Dioré, La Réunion
2012, Scène de vie ordinaire, La Réunion
2012, Hologram, La Réunion
2012, Fake Violence (Fuckin' Violence), La Réunion
2011, Maddly, La Réunion
2011, Pleine lune exotique, La Réunion
2011, L'enfer aux portes du Paradis, bagne d'Ouro, l'île des Pins, Nouvelle-Calédonie
2011, The nature of the beast (façon polaroïde), Australie
2010, Hirondelles, La Réunion
2009, Capricorne, La Réunion
2009, xSurefficience, La Réunion
2009, Night trips II, La Réunion
2009, Night trips I, La Réunion
2008, Shangri-La, La Réunion
2008, Water & Oil (A story of disappearance), La Réunion
2008, Skywaters, La Réunion
2007, Central Life, Paris
Images extraites du diaporama Central Life (2007), diffusé le 21 mars 2008, par le collectif APOROS, à l'Espace Jeumon, en première partie de la projection du film Made in China, de Tendance Floue, lors de la seconde édition de la manifestation Saint-Denis expo photos, organisé par la mairie de Saint-Denis de La Réunion.
2007, « A contre-courant », arrivée de Maud Fontenoy, La Réunion
2007, Draupadi interprétée par Logambal Souprayen-Cavery, La Réunion
2007, Raymond Barthes, Bamako, Mali
2006, Vivre, La Réunion + France
2006, Piton Fougères, La Réunion
2005, Origines étrangères, Lazaret, La Réunion
2005, Bulle de cristal & Beau Miroir, La Réunion
2005, Illuminations (Sélection VI° Rencontres africaines de la photographie, Bamako)
1) Mondes parallèles à l'usage exclusif des enfants, 2) Jardins en fleurs, 3) Amazonie, sagesse d'un fleuve, 4) Paquebot visitant les îles Caraïbes,
5) Fusion nucléaire, 6) Le saut de l'Ange, 7) La danse de Parkinson, 8) Ligne de vie, 9) Marchands de sommeil.
5) Fusion nucléaire, 6) Le saut de l'Ange, 7) La danse de Parkinson, 8) Ligne de vie, 9) Marchands de sommeil.
Si je me souviens bien, cela commence toujours de la même façon. Quelqu’un soudain agite son existence face à la mienne et d’une façon condescendante me demande : « t’es dans la lune, ou quoi ? » Et le rituel se répète inlassablement… « Ben non, je suis pas dans la lune, je pensais à quelque chose de vraiment important, mais du coup, j’ai tout oublié ! » Quand j’étais encore sauvage, quand j’habitais l’enfance, combien d’âmes bienveillantes m’ont tirées de mes rêveries pour que je fasse bonne figure au milieu des hommes. « Rêver, ça sert à rien, tu perds ton temps ! Tu ferais mieux de travailler à l’école ! » Ce que les grandes personnes ignorent, ou font semblant d’ignorer, c’est que sans rêve, l’humanité n’a plus d’avenir, plus rien à quoi se raccrocher. Ca sert à quoi l’enfance, si on n’a pas le droit de rêver ? Et puis, pourquoi faire des enfants si on ne supporte pas qu’ils caressent un autre rêve, un autre monde ? On n’a qu’une seule Terre en partage. A qui la faute si ce monde est pris en otage par le cours de la bourse, le fanatisme des uns et des autres, la violence des plus enragés, la fonte des glaces, le trou dans la couche d’ozone… Non, je m’arrête là, la liste serait trop longue ! Ouais, la planète est prise au piège d’une folie collective. « C’est pas ma faute à moi, et puis, qu’est-ce qu’on peut y faire ? Rien, ouais, y a rien à faire, y a plus qu’à s’asseoir sur le baril de poudre en attendant que tout nous explose à la gueule ! » – Dis papa, c’est quand que le monde il nous explose à la gueule ? – T’inquiètes pas mon trésor, y en a plus pour longtemps. Tu veux pas finir tes devoirs en attendant ?
Parfois, les grands vont voir des voyantes qui scrutent des boules de cristal… Les mômes, eux, ils ont besoin de personne. Dans les boules en plastique, à l’intérieur il y a des dinosaures, des avions, des robots, des chevaux, des poupées… Mais pour les gosses, c’est pas seulement ça qu’il y a à l’intérieur. C’est autre chose, quelque chose de plus essentiel. A l’intérieur, il y a autre monde, un monde où le temps ne compte pas, parce que c’est en jouant qu’on se révèle soi-même et qu’on découvre l’univers qui nous entoure, qu’on l’invente, qu’on le fabrique. Bien sûr, les scientifiques aussi découvrent l’univers, la terre, la vie. Ils longent les fleuves, arpentent les terres, tracent des cartes, comptent les étoiles, ouvrent les portes de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Les enfants s’accommodent des mystères, mais pas les scientifiques. Les savants déduisent que la rotation de la Terre explique comment soufflent les vents ; pour les enfants ce qui compte vraiment c’est que leurs cerfs-volants puissent voler très haut. Avant d’appuyer sur le déclencheur, le photographe est un enfant qui s’illumine. Lui aussi, n’a que faire du temps qui passe. Etre sage, c’est savoir prendre son temps. (Les grandes personnes disent plutôt perdre son temps).
Sur le mur, la petite fille trace au charbon une silhouette, une forme humaine. Sait-elle qu’il y a très longtemps, nos ancêtres dessinaient eux aussi des hommes ou des animaux sur les parois des grottes où ils vivaient ? – Liberté, j’écris ton nom. Et cette liberté engendre tous les possibles. Pour cette petite fille, la Terre n’est encore qu’un jardin à conquérir ; et les murs des espaces à embellir. Dessiner ses rêves, c’est déjà croire qu’ils ont une certaine réalité. Ensuite, il faut nommer les choses. S’émerveiller que tout ce qui est soit. Parce que le beau et le laid n’ont aucun sens en dehors de notre regard. Le monde est ce qu’il est. Le monde est ce que nous voulons qu’il soit. Si Duchamp voyait une fontaine dans un urinoir, pourquoi le cafard naufragé ne serait-il pas un paquebot en croisière ? S’il est vrai que le photographe est un artiste, poète parfois, c’est bien la moindre des choses qu’il regarde le monde autrement. Le poète serait-il poète s’il ne disait rien d’autre que ce que chacun peut dire ? Et puis, à quoi bon photographier ce que chacun peut voir ? Le photographe doit être « voyant ». Ni voyeur, ni m’as-tu-vu ! Simplement voyant, non par moralité, mais par nature ! Le chemin de l’illumination tracé par Rimbaud est toujours le même : « un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » pour atteindre l’inconnu, l’autre rive. Faire de la photographie, c’est être poète au bout des yeux ; mais pour cela, il faut voir le monde derrière le monde, ou mieux encore, il faut voir le monde dans le monde.
Si nos yeux se nourrissent de ce qui les entourent, alors ils verront. L’expérience mène, comme une maïeutique, à la découverte de soi. Dans une nudité qui n’est que le signe de la réconciliation de soi avec soi-même, peut-être alors, à force de simplicité, verrons-nous le monde en soi, tel qui est – naturellement beau – sans chercher un monde de l’au-delà. Mais se connaître soi-même ne suffit pas, les ailes du désir doivent nous porter vers l’Autre, vers l’amour qui même lorsqu’il a des trou de mémoire reste le puissant moteur de la vie, donc de la reproduction et du changement. Cet autre monde, s’il est ici, là devant nous, c’est au prix de l’effort, du rêve, de l’utopie que nous le découvrirons ; en changeant notre regard ! Voir le monde et s’étonner, voilà, le reflex salvateur… Contre la dislocation de l’ancien monde, de l’écrasement du réel par la trinité de l’or, du pouvoir, et des idéologies, les photographes, les artistes, les poètes en tous genre peuvent résister par le rêve, et entamer la rêve-évolution, afin qu’un jour nous puissions changer la vie !
- T’as fini tes devoirs ?
- Non, je rêve.
- Tu rêves à quoi ?
- Je rêve d’un autre monde.
- Ah, bon, c’est possible ?
- Ouais, c’est facile. Suffit d’ouvrir les yeux… T’as qu’à essayer !
Parfois, les grands vont voir des voyantes qui scrutent des boules de cristal… Les mômes, eux, ils ont besoin de personne. Dans les boules en plastique, à l’intérieur il y a des dinosaures, des avions, des robots, des chevaux, des poupées… Mais pour les gosses, c’est pas seulement ça qu’il y a à l’intérieur. C’est autre chose, quelque chose de plus essentiel. A l’intérieur, il y a autre monde, un monde où le temps ne compte pas, parce que c’est en jouant qu’on se révèle soi-même et qu’on découvre l’univers qui nous entoure, qu’on l’invente, qu’on le fabrique. Bien sûr, les scientifiques aussi découvrent l’univers, la terre, la vie. Ils longent les fleuves, arpentent les terres, tracent des cartes, comptent les étoiles, ouvrent les portes de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Les enfants s’accommodent des mystères, mais pas les scientifiques. Les savants déduisent que la rotation de la Terre explique comment soufflent les vents ; pour les enfants ce qui compte vraiment c’est que leurs cerfs-volants puissent voler très haut. Avant d’appuyer sur le déclencheur, le photographe est un enfant qui s’illumine. Lui aussi, n’a que faire du temps qui passe. Etre sage, c’est savoir prendre son temps. (Les grandes personnes disent plutôt perdre son temps).
Sur le mur, la petite fille trace au charbon une silhouette, une forme humaine. Sait-elle qu’il y a très longtemps, nos ancêtres dessinaient eux aussi des hommes ou des animaux sur les parois des grottes où ils vivaient ? – Liberté, j’écris ton nom. Et cette liberté engendre tous les possibles. Pour cette petite fille, la Terre n’est encore qu’un jardin à conquérir ; et les murs des espaces à embellir. Dessiner ses rêves, c’est déjà croire qu’ils ont une certaine réalité. Ensuite, il faut nommer les choses. S’émerveiller que tout ce qui est soit. Parce que le beau et le laid n’ont aucun sens en dehors de notre regard. Le monde est ce qu’il est. Le monde est ce que nous voulons qu’il soit. Si Duchamp voyait une fontaine dans un urinoir, pourquoi le cafard naufragé ne serait-il pas un paquebot en croisière ? S’il est vrai que le photographe est un artiste, poète parfois, c’est bien la moindre des choses qu’il regarde le monde autrement. Le poète serait-il poète s’il ne disait rien d’autre que ce que chacun peut dire ? Et puis, à quoi bon photographier ce que chacun peut voir ? Le photographe doit être « voyant ». Ni voyeur, ni m’as-tu-vu ! Simplement voyant, non par moralité, mais par nature ! Le chemin de l’illumination tracé par Rimbaud est toujours le même : « un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » pour atteindre l’inconnu, l’autre rive. Faire de la photographie, c’est être poète au bout des yeux ; mais pour cela, il faut voir le monde derrière le monde, ou mieux encore, il faut voir le monde dans le monde.
Si nos yeux se nourrissent de ce qui les entourent, alors ils verront. L’expérience mène, comme une maïeutique, à la découverte de soi. Dans une nudité qui n’est que le signe de la réconciliation de soi avec soi-même, peut-être alors, à force de simplicité, verrons-nous le monde en soi, tel qui est – naturellement beau – sans chercher un monde de l’au-delà. Mais se connaître soi-même ne suffit pas, les ailes du désir doivent nous porter vers l’Autre, vers l’amour qui même lorsqu’il a des trou de mémoire reste le puissant moteur de la vie, donc de la reproduction et du changement. Cet autre monde, s’il est ici, là devant nous, c’est au prix de l’effort, du rêve, de l’utopie que nous le découvrirons ; en changeant notre regard ! Voir le monde et s’étonner, voilà, le reflex salvateur… Contre la dislocation de l’ancien monde, de l’écrasement du réel par la trinité de l’or, du pouvoir, et des idéologies, les photographes, les artistes, les poètes en tous genre peuvent résister par le rêve, et entamer la rêve-évolution, afin qu’un jour nous puissions changer la vie !
- T’as fini tes devoirs ?
- Non, je rêve.
- Tu rêves à quoi ?
- Je rêve d’un autre monde.
- Ah, bon, c’est possible ?
- Ouais, c’est facile. Suffit d’ouvrir les yeux… T’as qu’à essayer !
2003, Paris Monochrome, Paris
2002, Un reste d'humanité, La Réunion

Tout a commencé dans l'après-midi du 12 octobre 2002. Nous avions décidé de sortir, de photographier des scènes de rue, des visages, des expressions... Nous avions décidé de dérober l'intimité ordinaire des passants. A peine sortis de l'appartement, la première capture nous attendait. A l'angle de la rue du général de Gaulle et de la rue Voltaire, un homme supportait le poids de son existence, endormi sur un banc. De là où nous étions, nous ne pouvions voir que son torse et ses jambes. L'homme ayant perdu sa tête, il n'était plus qu'un corps, un estomac rempli de bière... Je me suis avancé au milieu de la route, patiemment j'ai fait mes réglages, indifférent aux aboiements d'un ivrogne solidaire qui protestait contre ce vol de l'image sacrée de l'homme... Lentement, mais avec assurance j'appuyais sur le déclencheur, et c'est ainsi que je volais ce qu'il restait d'humanité à cet homme trop imbibé pour se soucier de sa propre image. Les interpellations du défenseur des pauvres se rapprochaient, je suis alors revenu vers Ninn, qui m'attendait de l'autre côté de la route, inquiète mais silencieuse. Tout a commencé ainsi, parce que celui qui vole une âme vole l'humanité toute entière.
L'avocat commis d'office me demanda si j'avais photographié son client endormi. Je mentis. Je lui expliquais que j'avais photographié le panneau publicitaire au-dessus du dormeur. Il me crut sur parole ; sa crainte évanouie, il abandonna les poursuites. La présence de Ninn avait sans doute apaisé ses velléités belliqueuses. En honnête homme, il complimenta la beauté de "la rose des îles", et nous avons poursuivi notre chasse aux images.
Tout a commencé par cette première photo. Un déclic. Un déclic intérieur qui a bouleversé ma vie...
L'avocat commis d'office me demanda si j'avais photographié son client endormi. Je mentis. Je lui expliquais que j'avais photographié le panneau publicitaire au-dessus du dormeur. Il me crut sur parole ; sa crainte évanouie, il abandonna les poursuites. La présence de Ninn avait sans doute apaisé ses velléités belliqueuses. En honnête homme, il complimenta la beauté de "la rose des îles", et nous avons poursuivi notre chasse aux images.
Tout a commencé par cette première photo. Un déclic. Un déclic intérieur qui a bouleversé ma vie...