Commandes & Travaux
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Le photographe illustre par l'image ce qui lui est demandé, mais il ne peut le faire qu'avec sa sensibilité, son point de vue et son savoir-faire.
Le photographe illustre par l'image ce qui lui est demandé, mais il ne peut le faire qu'avec sa sensibilité, son point de vue et son savoir-faire.
2014, FRAC+Musée Stella Matutina. Atelier "Voyage en écritures"
2012, AD2R. Le développement des Hauts de l'île de La Réunion
Un territoire se définit autant par ce qui demeure que par ce qui évolue ; mais la façon dont l'équilibre s'opère entre ces deux nécessités conflictuelles, que sont les permanences et les ruptures, reflète le modèle de développement préconisé par ceux qui en ont la responsabilité. Ainsi, la création du Parc national de La Réunion, en 2007, et l'inscription des pitons, cirques et remparts de l'île sur la Liste du Patrimoine mondiale de l'Unesco, en 2010, soulignent le souci de préservation de ces espaces naturels, qui confèrent aux paysages réunionnais toute leur singularité.
Historiquement, le peuplement s'est concentré sur le littoral, qui, aujourd'hui, accueille 80% de la population. Pourtant, depuis quelques années, les Hauts de l'île subissent une forte attractivité, rappelant que les changements actuels dessinent le territoire de demain. Afin d'établir un inventaire photographique de la situation, l'AD2R (Association Développement Rural Réunion) a missionné Nelson Navin, en 2012, en lui laissant carte blanche. L'enjeu consistait à adopter une démarche documentaire, pour monter les choses telles qu'elles sont, sans volonté de sublimation du réel.
Historiquement, le peuplement s'est concentré sur le littoral, qui, aujourd'hui, accueille 80% de la population. Pourtant, depuis quelques années, les Hauts de l'île subissent une forte attractivité, rappelant que les changements actuels dessinent le territoire de demain. Afin d'établir un inventaire photographique de la situation, l'AD2R (Association Développement Rural Réunion) a missionné Nelson Navin, en 2012, en lui laissant carte blanche. L'enjeu consistait à adopter une démarche documentaire, pour monter les choses telles qu'elles sont, sans volonté de sublimation du réel.
"L'Association Développement Rural Réunion contribue au développement global (économique, social, environnemental et culturel) des territoires de La Réunion pour la promotion des habitants comme acteurs de leur propre développement et celui de la société. Leur contribution aux stratégies d'aménagement du territoire, à la production de richesses, à la construction de liens sociaux au travers de l'émergence et de la conduite de projets de toute nature, constitue le fondement d'un développement durable".
La zone des Hauts de La Réunion représente tout l'intérieur de l'île et couvre environ 2000 km2, soit environ 4/5ème de la superficie totale de l'île - ce qui correspond aux limites actuelles du Parc national de La Réunion.
2011, Musée de Villèle. Atelier "Les portes du temps"
2010, CHR. L’Hôpital à La Réunion
David Lemort et Nelson Navin, deux photographes de l'association APOROS, se sont efforcés d'explorer l'hôpital réunionnais, de 2009 à 2010, afin de construire une mémoire photographique de l'activité médicale du CHR (Centre Hospitalier Régional de La Réunion), au moment où celui-ci finalisait la plus grande phase de modernisation de son histoire. En décembre 2010, une exposition au centre hospitalier Félix Guyon, à Saint-Denis, et la publication d'un ouvrage d'art ont clôturé ce travail photographique.
"Des hospitaliers sont mobilisés chaque jour pour prendre en charge la santé de milliers de Réunionnais. Aucun travail photographique, à ce jour, ne permettait de reconnaître et de mettre en valeur leurs actions. Le Centre Hospitalier Régional de La Réunion, qui rassemble depuis 2007 le centre hospitalier Félix Guyon à Saint-Denis (CHFG) et le Groupe Hospitalier Sud Réunion à Saint-Pierre (GHSR), a entrepris de combler ce vide, avec l'aide de deux photographes, dans le cadre d'un projet culturel soutenu par l'Agence Régionale de Santé et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles".
(Extrait de la préface du livre "L'Hôpital à La Réunion")
Humanités, 10 ans d'Arts et de Culture dans les CHU.
(Cf. présentation du projet CHR Réunion / APOROS, p. 32-33)
(Cf. présentation du projet CHR Réunion / APOROS, p. 32-33)
humanites.pdf | |
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2010, Musée du Lazaret, Grande Chaloupe. Atelier "Les portes du temps"
2007, Akoz Espace public, n° 30, L'illettrisme à La Réunion
Savoir lire et écrire son nom, c'est reconnaître l'ordre implicite de chaque chose dans le monde. Les lettres et les chiffres n'ont aucun sens en soi, mais ils l'acquièrent par combinaison, par assemblage de la pensée. Même les images demandent à être lues...
Le fil conducteur des alphabets, qui se recomposent dans une concertation secrète, invente une alchimie des mots et des phrases, qui portent en germe mille idées nouvelles. Chaque phrase est un emboîtement, une ouverture vers une signification inattendue, mais espérée, sans cesse renouvelée. Tous les savoirs semblent concentrer leur puissance dans ces signes dérisoires, qui offrent à la mémoire une extension presque éternelle. Écrire, c'est survivre à l'effacement de la contingence ; lire, c'est retrouver à foison les vérités d'hier. Et pourtant que de bêtises ont été publiées et combien de sages paroles se sont évanouies !
A La Réunion, la situation de l'illettrisme est aggravée par un échec retentissant de l’Éducation Nationale a intégrer les différences culturelles dans sa démarche pédagogique. Ce n'est pourtant pas la situation de diglossie, en soi, qui pose problème, mais une volonté forcenée, qui des années durant, et sans doute encore aujourd'hui, a nié l'évidence du fait qu'à La Réunion, la langue maternelle des enfants est majoritairement le créole. D'ailleurs, au-delà du brassage humain, La Réunion est aussi une terre de métissage linguistique. Mais il ne suffit pas d'apprendre à parler ; il faut aussi apprendre à construire sa pensée...
Quoi qu'il en soit, le problème n'est pas spécifique à la situation insulaire. L'illettrisme en France frappe encore un trop grand nombre de citoyens, prouvant ainsi que les inégalités se cristallisent dès le plus jeune âge. (Cf. le reportage de Virginie de Galzain).
Le fil conducteur des alphabets, qui se recomposent dans une concertation secrète, invente une alchimie des mots et des phrases, qui portent en germe mille idées nouvelles. Chaque phrase est un emboîtement, une ouverture vers une signification inattendue, mais espérée, sans cesse renouvelée. Tous les savoirs semblent concentrer leur puissance dans ces signes dérisoires, qui offrent à la mémoire une extension presque éternelle. Écrire, c'est survivre à l'effacement de la contingence ; lire, c'est retrouver à foison les vérités d'hier. Et pourtant que de bêtises ont été publiées et combien de sages paroles se sont évanouies !
A La Réunion, la situation de l'illettrisme est aggravée par un échec retentissant de l’Éducation Nationale a intégrer les différences culturelles dans sa démarche pédagogique. Ce n'est pourtant pas la situation de diglossie, en soi, qui pose problème, mais une volonté forcenée, qui des années durant, et sans doute encore aujourd'hui, a nié l'évidence du fait qu'à La Réunion, la langue maternelle des enfants est majoritairement le créole. D'ailleurs, au-delà du brassage humain, La Réunion est aussi une terre de métissage linguistique. Mais il ne suffit pas d'apprendre à parler ; il faut aussi apprendre à construire sa pensée...
Quoi qu'il en soit, le problème n'est pas spécifique à la situation insulaire. L'illettrisme en France frappe encore un trop grand nombre de citoyens, prouvant ainsi que les inégalités se cristallisent dès le plus jeune âge. (Cf. le reportage de Virginie de Galzain).